L’équipe de France de Vol Relatif à 4 est composée de Julien Degen, Sophia Pécout, Christine Malnis et Roy Janssen. Depuis 6 mois, les compétiteurs s’entraînent de façon intensive et uniquement en soufflerie. C’est un collectif jeune, qui s’est formé il y a environ un an, en 2018. Dès le début, il a su prouver qu’il était porteur de toutes les promesses. Lors de sa première compétition, à Bedford, sans entrainement particulier car l’équipe était surtout venue pour participer et prendre du plaisir, les résultats sont là !
La Fédération Française de Parachutisme les sollicite alors pour performer lors de la Coupe du monde, au Bahreïn. « Là, c’est une grosse victoire ! » s’exclame Sophia. Ils remportent l’or face à la très forte équipe belge. Une fois rentrés en France, les quatre sportifs mettent les bouchées double avec, dans le viseur, le championnat du monde 2019, à Lille. « Nos concurrents sur ce championnat, ce sont les belges et les américains. L’équipe belge surtout, très entraînée et prête à en découdre ! ». Les Etats-Unis, non loin derrière, talonnent aussi ces deux équipes. « Ils sont très bons aussi car ils s’entraînent depuis 4 ans ».
La particularité de l’équipe VR4 France, c’est sa composition. Nos quatre sportifs évoquent avec une fierté justifiée d’être « la première équipe au monde de VR4 en soufflerie composée de 2 filles et 2 garçons, et, aussi, la seule sur la compétition ». L’équipe s’entraîne à la soufflerie Weembi de Lille, tout au long de l’année. « Faire ce championnat à la maison, c’est à la fois facilitateur et à la fois une petite pression supplémentaire ; mais c’est aussi un excellent moteur ».
Pour Sophia et Christine, la différence technique fondamentale entre l’avion et la soufflerie réside dans la rapidité. « En soufflerie, on est plus rapide, d’une part parce qu’on n’a pas le matériel sur le dos, et parce que, s’il y a quelques années, en moyenne, en avion, on réalisait environ 30 figures pour 35 secondes. Aujourd’hui, grâce à la soufflerie, on approche les 36 ! La sortie de l’avion est également plus délicate que l’entrée dans la veine. La vitesse terminale est atteinte moins vite. Etant plus lents à la sortie, on réalise moins de figures. A l’inverse, en soufflerie, dès que l’on a passé la porte, on accède à notre vitesse terminale. Le fait de s’entraîner beaucoup plus, sans contrainte météo, est le dernier atout ». Alors, toutes les données sont réunies pour que la France figure aussi sur le haut du podium, dans cette discipline.
Christine Malnis, Roy Janssen, Julien Degen et Sophia Pécout.
Crédit photo : 189.Photography