Les World Games 2022 viennent de se terminer à Birmingham, en Alabama. Le Pilotage Sous Voile (Canopy Piloting) représentait le parachutisme. Les 38 meilleurs mondiaux étaient présents sur cette compétition. Quatre performers représentaient la France. Ils se sont positionnés dans le Top 10. La suprématie française dans cette discipline a été maintenue avec l’exploit de Cédric Veiga Rios qui décroche la médaille d’or. Eric Philippe se positionne à la 5^e place, Kevin Techer, 7^e et Nicolas Coadic, 10^e.

Retrouver photos et vidéos ici 

En clôture de ces World Games 2022, et avec en ligne de mire les championnats du monde de parachutisme, en octobre, à Eloy, l’entraîneur national de l’équipe de France de Pilotage sous Voile, Philippe Schorno, aborde un état des lieux quant à la position de l’équipe de France et évoque les objectifs fédéraux.

Actuellement, six athlètes sont sélectionnés en équipe de France. Aux World Games, l’objectif majeur, sans surprise, était de gagner ; auxquels s’ajoutent, également, des objectifs personnels. Pour Cédric Veiga Rios, il s’agissait de décrocher, encore, une ou deux médailles d’or et, surtout, le titre en combiné. En effet, il représente l’objectif le plus important pour l’équipe tout autant que pour Cédric, qui incarne la figure de proue de la discipline depuis quelques années. Philippe Schorno rajoute même que « c’est la locomotive, puisqu’il amplifie les performances de l’équipe par ses résultats ».

Une équipe exigeante et performante prête pour les échéances internationales

Derrière ce leader, l’équipe compte nombre d’athlètes expérimentés, toujours performants, pour lesquels il est espéré de terminer dans le top 5 ou le top 10, voire de réaliser un podium. Il faut aussi prendre en compte les jeunes espoirs, prêts à faire leurs preuves. « Par manque d’expérience, ils ont souvent tendance à perdre le plaisir de la discipline et se focalisent sur l’atteinte des résultats à tout prix. Ce n’est pas la bonne méthode » selon Philippe Schorno, qui conseille de ne pas mettre une trop grande pression liée à une trop grande ambition. Aurélien Lemaire, entre autres, récemment arrivé dans le groupe PSV, est un jeune athlète très prometteur. Il vise, cette année, de terminer dans les 20 premiers au niveau mondial, « et il en a les capacités car il progresse vite et bien ». 

Et pour la relève ?

En ce qui concerne le recrutement et les espoirs, Philippe Schorno constate que ce n’est pas chose aisée dans cette discipline particulière. En effet, le Canopy Piloting demande une certaine maturité moins prégnante dans les autres disciplines du parachutisme. Pour arriver au PSV, les pratiquants doivent avoir réalisé un minimum de 3000 sauts. D’ailleurs, en France, la réglementation ne permet pas de sauter en tri-cellulaire avec moins de 2000 sauts. Autrement dit, l’intégration est compliquée. Les stages de détection sont un formidable atout pour sensibiliser à la discipline, mais n’ont pas tous vocation, forcément, à intégrer l’équipe de France. Malgré tout, les stages de détection en intégration sont permanents sur les stages d’entrainement. Tous les parachutistes qui le souhaitent peuvent venir, voire être repérés, sous réserve qu’ils aient le niveau et l’envie de faire de la compétition. Plus généralement, les athlètes sont repérés lors des championnats. D’où la nécessité de participer à des compétitions pour accéder à cette lisibilité.

Une discipline qui a le vent en poupe

Le Canopy Piloting est donc une discipline un peu à part, qui requiert une grande maturité et une expérience exhaustive en parachutisme. Paradoxalement, c’est aussi celle où il y a le plus de nations représentées et qui a le vent en poupe au plan mondial. Elle attire d’anciens compétiteurs, élément très positif. Ce sont souvent des pratiquants qui ont cumulé différentes expériences sportives durant leur parcours. « Ce n’est pas une discipline qu’on pratique pour le fun », affirme Philippe Schorno. « En Canopy Piloting, il y a une part de risque, un gros engagement physique, intellectuel et mental. La pratique doit être sérieuse, en étant régulier dans son entrainement, avec une hygiène de vie rigoureuse ». 

Les World Games

Cette année, le Canopy Piloting a été la seule discipline du parachutisme représentée lors du championnat des World Games, du 6 au 14 juillet 2022, à Birmingham, en Alabama, aux Etats-Unis.

Suite aux championnats du monde 2021, l’équipe de France y était présente – avec l’aide matérielle du CNOSF -. Quatre français étaient sélectionnés :

• Cédric Veiga Rios, quadruple champion du monde
• Kevin Techer, Champion du monde par équipe en titre
• , Champion de France de Pilotage sous voile en 2018, Vice-champion du Monde par équipe en 2018
• , double champion du monde de pilotage sous voile en combiné par équipe, et en précision

Les World Games étant une compétition de référence mondiale, Philippe Schorno la voyait comme « un tremplin de préparation aux championnats du monde, puisque la formule des épreuves est un peu différente de leurs compétitions habituelles ».  En effet, le format est adapté de façon à prendre en compte les conditions géographiques du site : « Nous avons sauté sur un circuit automobile. Il a été construit un pond spécifiquement pour la compétition. Les épreuves ont été adaptées pour ne pas que ça aille trop loin, car il n’y a pas suffisamment de place ».

La révolution technique de la discipline

Une nouveauté arrive sur le marché : le parachute Mutant, une forme de parachute allongé. Sa conception permet une plus grande ouverture de la voile, entrainant une conservation de vitesse plus longue. Avec sa position aérodynamique allongée, similaire à celle du parapente, l’athlète a les jambes en avant et le corps allongé en arrière. En spit, ce nouveau format est intéressant car il a un point d’entrée et de sortie à 170 mètres.

Malgré sa conception novatrice, ce type de parachute reste difficile à maitriser totalement : « Avec cette vitesse, si on touche l’eau avec un mouvement un peu parasite dans le harnais, la voile monte et on se retrouve à zéro ».  Pour se décider à utiliser le Mutant à l’avenir, les performers français attendent donc les championnats du monde, à Eloy, afin d’appréhender les résultats que feront les quinze principaux athlètes mondiaux qui, de leur côté, utilisent tous cette nouvelle voile. C’est un parti pris et un réel pari sur lequel s’est engagé la Fédération Française de Parachutisme.

Comme à l’accoutumé, l’équipe de France reste totalement focalisée vers les plus hautes marches du podium et la conservation du titre mondial.

Relations presse 
Marie-Luce Bozom – 0615156320 – contact@phoebus-communication.com 
www.ffp.asso.fr – @FFParachutisme