Samir Bensaad travaille comme plieur depuis 2008 pour la société Fly attitude, basée à l’aérodrome de Vimory. Année où il est devenu auto-entrepreneur. Auparavant, de 2000 à 2006, il a travaillé pour d’autres sociétés de para en tant que plieur, videoman et réparateur.
« Plus jeune, j’étais attiré par le parachutisme. Mais je n’avais pas les capacités financières pour pouvoir sauter régulièrement », explique celui qui a lâché ses études pour se consacrer à sa passion. C’est comme ça qu’il s’est mis à plier des parachutes à partir de 1997. Il avait fait ses premiers sauts deux ans auparavant. Au fil du temps, il a suivi les évolutions du matériel : les matériaux changent, les techniques aussi. Avec l’expérience qu’il a acquise, il est devenu videoman.
Son rôle de plieur est important dans la mécanique de la société « pour faire perdurer le matériel dans le temps. Une voilure peut faire 2.000 à 2.500 sauts. Les ficelles des parachutes peuvent aller jusqu’à 500-600 sauts. Il faut éviter de plier au soleil car ça altère la qualité du
tissu. »
Aux championnats du monde
À côté de son travail pour Fly attitude, il est plieur pour trois équipes de France de parachutisme dans les disciplines artistiques : le freestyle (enchaînement de figures dans les airs) et le freefly. Soit sept compétiteurs. C’est la deuxième année qu’il est à leurs côtés. L’an dernier, il ne s’est pas déplacé sur les compétitions mais a fait tous les stages en France : à Vannes, Pamiers, Gap. Cette année, il sera en République Tchèque pour les championnats du monde. Et ce papa de trois enfants fait, en général, un stage par mois.
Pendant les stages, le rythme est intensif : les premières séances peuvent commencer dès 8 h 30 et aller jusqu’à 17 h 30, soit un enchaînement de 12 à 13 sauts par para. « Ça peut donc monter jusqu’à 70 pliages par jour. Le plieur doit être efficace pour ne pas casser le rythme. » Faire partie de l’équipe de France est « une belle aventure », reconnaît l’habitant de la région de Blois. « On est un groupe : les compétiteurs, les videomen, les entraîneurs, les plieurs. »
Aujourd’hui, il en est à plus de 48.000 pliages.