Cette pétillante jeune femme de 30 ans, professeure des écoles en classes de CE2 et CM1 à Lorient, a pratiqué beaucoup de handisport ces cinq dernières années. Elle s’est illustrée en surf notamment avec l’obtention d’une médaille d’or au Championnat de France en 2017. Passionnée par le sport, elle pratique aussi le tennis et le basket. Anaëlle est atteinte par la maladie de Strümpell-Lorrain depuis ses 4 ans, qui touche les membres inférieurs et représente une gêne lors de chaque déplacement du quotidien.
En 2016, elle découvre le parachutisme, à travers un baptême de l’air à Vannes en tandem. Depuis, elle a pu réaliser un certain nombre de sauts d’entraînement, et, surtout, intégrer la compétition avec le Championnat de France à Vichy (03) mais aussi le Championnat HandiFly Euro à Evora (Portugal) l’année suivante.
Avec des performances un peu inférieures à ses capacités et ses entraînements, elle finit généralement en milieu de classement lors des championnats,non sans déception, mais avec toujours l’envie d’aller de l’avant !
Il est compliqué pour elle de progresser durablement car elle n’a pour le moment, pas d’équipe, et s’adapte avec les moniteurs disponibles pour voler. Anaëlle est très motivée par cette journée, ravie de pouvoir reprendre car elle n’a pas pu pratiquer pendant plus de 2 ans avec les différents confinements. “Jérôme David m’avait contactée à plusieurs reprises pour participer à des manifestations de ce type mais je n’en avais jamais eu l’occasion. Cette fois-ci les planètes se sont alignées ! :)”. Elle n’a pas d’ambition de résultats et préfère se concentrer sur le bonheur de retrouver les sensations du vol, sans se mettre de pression. Avec tout de même un peu d’appréhension : “je stresse de ne pas retrouver mes habitudes dans la veine”.
Heureuse d’être présente pour cette manifestation, Anaëlle remercie la fédération qui engage des moyens financiers et logistiques conséquents en faveur de la pratique handi du parachutisme. Pour beaucoup, le déplacement et le budget représentent un frein. Elle espère “qu’au delà du HandiRace, ce projet sera maintenu pour promouvoir l’accessibilité de ce sport à travers l’accompagnement !”.
Anaëlle nous livre une vision positive et une motivation à toute épreuve : “Il faut se lancer. D’autant plus grâce qu’avec l’accompagnement proposé, c’est de plus en plus facile.” La devise d’Annaëlle ? Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait !