19 août 2014 - Revue de presse - Structures Fédérales

Sud Ouest.fr-18-08-2014-La Teste de Buch 40 ans de Haute Voltige

L’École de parachutisme sportif du bassin d’Arcachon fête ses 40 ans. L’occasion de démocratiser un peu plus encore ce « sport de glisse ».

Lorsqu’on longe le site de l’aérodrome de La Teste en voiture, difficile de savoir où donner de la tête. À gauche, les avions qui patientent sur la piste d’atterrissage lorsqu’ils ne décollent pas. Dans le ciel, une puis deux voiles orange fondent vers le sol.

Ce sont des parachutistes qui se sont levés de bonne heure ce samedi matin pour sauter sous un ciel azur. Une fois les pieds sur terre, pas le temps de se remettre de ses émotions qu’il faut dégager la piste et revenir au hangar, voile dépliée sous le bras. « C’était super-génial. On bascule dans le vide et le temps s’arrête », déclare Cyril Rochard, qui s’est vu offrir un baptême en tandem pour ses 40 ans. 40 ans, c’est aussi l’âge de l’École de parachutisme sportif du bassin d’Arcachon (Epsba), le plus ancien centre de parachutisme de Gironde. Pour célébrer cet anniversaire, de nouvelles directions ont récemment été prises.

L’histoire de l’Epsba, qui compte aujourd’hui près de 150 adhérents, est avant tout liée à celle de ses avions. En 1974, le Broussard MH 1521 emmenait six parachutistes à 2 000 mètres d’altitude. D’autres ont suivi, jusqu’au Cessna 206 qui, en juin dernier, s’est vu chiper les premiers rôles par un petit nouveau, le Pilatus. Pourquoi cette évolution ? Depuis quelques années, les riverains habitant près du golf de Gujan-Mestras (construit en bout de piste de l’aérodrome) se plaignaient des nuisances sonores causées par le va-et-vient des avions. Or le Pilatus est un avion à turbine bien plus silencieux (au niveau du moteur et de son hélice) que les traditionnels modèles à piston utilisés avant lui. Autre avantage, et qui bénéficie directement au centre : la plus grande capacité du Pilatus. Celui-ci peut monter à 4 000 mètres en dix minutes avec à son bord neuf à dix personnes. Qui dit plus grande rapidité dit plus de vols à l’heure.

« 4 000 mètres c’est la hauteur préférée des parachutistes car la chute libre est plus longue », explique Pierre Jarillon, le président de l’Epsba. Ce docteur en physique et ancien ingénieur d’EADS a sauté pour la première fois à 63 ans, en 2007. Et c’est bien ce qui le pousse à vouloir démocratiser le parachutisme, qu’il considère comme un « sport de glisse » accessible à tous. « Beaucoup de gens pensent que ce n’est pas fait pour eux alors que c’est plus simple qu’on ne le croit. Il y a beaucoup de clichés sur le parachutisme, notamment au niveau des risques. L’accidentologie du parachutisme est bien inférieure à celle d’autres sports qu’on imagine plus tranquilles comme le parapente ou le ski », raconte l’homme qui voit défiler dans son école des adolescents de 15 ans (âge minimum) mais aussi des septuagénaires en recherche d’adrénaline. « Tout dépend de la condition physique », précise-t-il.

Et le prix dans tout ça ? Une fois encore, Pierre Jarillon n’est pas à court d’arguments, parfois inattendus : « C’est beaucoup moins cher qu’on ne le croit. Une année de parachutisme ici ne vaut pas plus cher qu’une année de cigarettes pour un fumeur moyen », lâche-t-il en souriant.

Un tarif spécial a été mis en place à l’occasion du quarantième anniversaire d’existence de la structure, à savoir 34 euros (saut avec le matériel) pour les parachutistes avertis. Mais pour ceux qui feraient le grand saut pour la première fois en tandem, il faudra compter 260 euros. Une somme importante que le président de l’Epsba justifie par le contenu de l’offre, qui au-delà du saut accompagné par un professionnel, va de la formation sécurité au pliage de la voile. Ne faisant pas partie des lieux où les tandems s’enchaînent sur un rythme industriel, il reconnaîtra un peu plus tard que cette formule « permet de mettre un peu de beurre dans les épinards » de l’école.

Ouverte en moyenne 85 jours par an (les weekends à partir de cette semaine), l’Epsba a aussi l’ambition de se déplacer dans des classes de collèges et de lycées pour démocratiser un peu plus le parachutisme, en l’occurrence au dessus « d’un de plus beaux sites du monde ».

Epsba : Aérodrome de Villemarie, 33 260 La Teste-de-Buch. 06 52 91 80 96/05 56 54 73 11. paraclub.arcachon@free.fr

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