Tout juste débarquée de Dubaï, où elle a été instructeur pendant deux ans et demi, cette athlète de 22 ans raconte son parcours, aussi international que multidisciplinaire.
Une compétitrice « à l’international »…
Médaillée de bronze en freestyle solo lors des Asiania indoor skydiving championships de 2018, Laurie a commencé la compétition en soufflerie à Dubaï. Elle est d’ailleurs la seule femme des Emirats à faire du FreeStyle.
… doublée d’une athlète autodidacte, née de plusieurs disciplines sportives
Laurie a un passif de sportive : elle a fait dix ans de gymnastique, et autant d’escrime. « La gymnastique m’aide réellement dans le vol en soufflerie. Mes vols en freestyle révèlent d’ailleurs quelques spécificités de ce côté gymnaste par les figures que je fais, ou encore le fait que je porte toujours des chaussons ».
Si aujourd’hui elle ne pratique plus la gymnastique, elle fait du yoga, qui entretient sa souplesse et lui apporte une respiration qui lui manquait lors de ses sauts.
En parallèle, Laurie doit beaucoup de sa montée en puissance à elle-même. Si elle est fille de parachutiste, elle se considère comme autodidacte. Tout ce qu’elle a appris, elle l’a appris seule, en s’inspirant de vidéos, ou encore d’athlètes comme Dale Stuart, (parachutiste des années 1990).
« Apprendre par soi-même, c’est certes difficile, et j’ai rarement vu mon corps sans bleus, tant je me cognais aux vitres. Mais la récompense et l’autosatisfaction n‘en sont que plus grisantes ».
Ce qu’elle préfère dans le freestyle, c’est le côté spectacle de cette discipline, qui est très visuelle. C’est un moyen de faire parler sa créativité dans la construction de ses « routines ». Mais c’est également un niveau de challenge supplémentaire, car le grand public peut facilement se faire juge de la beauté d’exécution des mouvements.
« Dans dix ans, je me vois performer en freestyle avion, car cela fait longtemps que des femmes n’ont pas gagné dans le ciel, dans cette discipline, et je pense qu’il est temps d’inverser la tendance ! ».