| Délégation
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Capitaine et entraineur : Jean-Michel Poulet.LA CHRONIQUE
Le voyage, Gap – Laiwu
| Nous sommes partis de Tallard mardi (20 oct.) vers 7h45. Après une courte pause pour re-fueller et 160 km, nous sommes arrivés à Marseille (Marignane). Là, premier “hic” : nous nous étions tous limités à 30kg, mais la ligne jusqu’à Amsterdam était limitée à 20kg. Résultat : déballage des valises et blindage des bagages cabine pour limiter les dégâts. Après les vérifications habituelles, décollage en Fokker 100 vers 12h, repas très léger, puis atterrissage 1h35 à l’aéroport de Schipoll, Amsterdam. Là, nous avons eu une escale de près de 5h, le vol ne décollant qu’à 18h30 normalement. Chacun s’est occupé comme il a pu, entre les repas gastronomiques (ou pas), le wifi, les magasins, … On s’est retrouvé vers 17h pour un rassemblement des troupes, rejoint par Gillian. À 18h30, nous étions dans l’avion (un 747-400), assis et prêts à décoller pour Beijing. C’était sans compter un léger incident qui nous a retardé d’1h30 le décollage… Après le décollage, dîner chinois (pour nous mettre dans le bain), film, sieste, re-film, nuit (très courte), petit déjeuner, puis atterrissage à Beijing (8h30 de vol). Dès l’arrivée, nous avons été rejoint par notre traductrice et guide qui nous a emmené prendre un vol intérieur (737-800) jusqu’à Jinan (arrivée 14h locale) pour ensuite finir en bus jusqu’à notre hôtel près de Laiwu. Le voyage en bus fut assez rocambolesque. Au départ, nous étions 24 à devoir embarquer dans le bus, avec 800 kg de bagages, dans un bus 17 places… en rajoutant les strapontins, nous avons gagné 5 places, et 2 des chinois nous accompagnant ont fait le voyage debout. Pour les non-initiés à la conduite chinoise, la partie sur la 4-voies fût intéressante : doublage par la droite, zigzag entre les files, doublage par la gauche et la droite en même temps sur la bande d’arrêt d’urgence… Bref : assez folklo. À 80km de Laiwu, notre chauffeur a décidé de sortir de l’autoroute pour emprunter un raccourci via les départementales locales : Routes en terre, ou à moitié goudronnées, en plein dans la campagne locale. Après avoir demandé une demi-douzaine de fois notre destination (nous étions perdus…), nous sommes arrivés à notre hôtel vers 18h30 locale. On nous a remis les pass des chambres, nous en avons profité pour prendre une douche rapide, puis un repas tous ensemble avant de retourner dans nos chambres profiter d’une bonne nuit de sommeil après ce voyage de plus de 30h. |
 
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Premier jour, découverte du site
Aujourd’hui, nous sommes allés vers 8h là où auront lieu les festivités.
Après une vingtaine de minutes en Bus (un vrai bus ce coup là), on est arrivé sur un immense complexe au bord d’un lac. Il reste encore beaucoup de travaux à effectuer, mais c’est impressionnant l’ampleur de l’ensemble. Sur la photo ci dessous, on peut voir l’état avant les travaux (photo Google Earth 36°26’21.82 N 117-34’00.95 E) et après les travaux (image de synthèse).
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Après avoir rapidement fait un tour du parking avion et admiré quelques avions de voltige en exercice, ainsi que le décollage d’un des Yun-5 (copie d’Antonov 2) qui sert au largage des parachutistes, nous sommes retournés vers la cible de PA ou l’équipe Chinoise commençait à sauter, puis nous sommes retournés à l’hôtel nous reposer avant le déjeuner. Coté nourriture, c’est chinois matin, midi et soir. Certains d’entre nous le supportent, d’autres rêvent d’entrecôte ou de tartiflette la nuit…
Vers 13h nous sommes repartis sur zone, un saut était prévu pour nous mettre en jambe. Avant de sauter, nous avons pu jeter un oeil aux autres activités, comme l’aéromodélisme, la voltige, les para-moteurs, ainsi que les préparatifs de l’inauguration de l’événement. Deux heures plus tard, après 2 Yun-5 de PA, posés à la chaine, ainsi que plusieurs passages des para-moteurs en chenille, nous avons pu embarquer dans l’un des Yun, l’autre étant tombé en panne. |
Deuxième jour, simulation…
| Levés pour un petit déjeuner vers 8h, l’organisation nous a appris que le déjeuner serait servit à 10h, et que le diner serait servit comme d’habitude à 18h ! Et oui, les journées sont courtes ! Après quelques négociations, le repas a été reporté à 11h. 11h30, rendez vous dans les bus pour se rendre sur la zone ou les préparatifs de la journée allaient bon train. En effet, ils allaient effectuer une simulation de l’inauguration officielle qui se déroulera demain, avec tous les participants, d’abord pour caler la cérémonie, mais aussi pour prendre des images à diffuser en cas de problème demain. La cérémonie sera retransmise en direct sur l’une des chaines nationales chinoise. Il s’agit pour eux de ne pas être tributaire de la météo ou de problèmes de dernière minute. Donc pour cette occasion, l’organisation a fourni à tous des combinaisons aux couleurs du CIAF (“China International Airsports Fiesta”) afin d’uniformiser les “performers”. Arrivés avant midi, nous avons patienté jusqu’à 14h en regardant les défilés de drapeaux, de tambours, de danseurs et de pom-pom Girls, avant d’embarquer dans le Yun-5. Après 30 min de montée et 10 min à effectuer des hippodromes en attente, l’équipe a effectué son saut journalier, amenant la formation au dessus du lac, face au public et à la tribune des officiels, avant de séparer (pas trop haut…) et de se poser en chenille à moitié sur le tarmac. Durant l’après midi, on a eu droit à la dem’ des para-moteurs (encore…) avec leurs banderoles de 100m et leurs lâchés de ballons, la dem’ des avions de voltige avec leurs passages dos à 3 mètres de la piste, leurs croisements face-face et leurs évolutions face au public, celle des montgolfières qui se sont dégonflées sur les 3 Yak au parking (30 décolleront demain depuis une surface d’environ un terrain de foot), … |
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Samedi, Ouverture Officielle
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La journée s’annonçait longue, vu que l’on nous demandait d’être présents sur le site de 10h jusqu’à la fin de la cérémonie, après que la majeure partie du public soit partie. Départ de l’hôtel après un petit-déjeuner à 8h accompagné d’un petit mot déposé sur notre table par les Russes et nos compatriotes para-moteuristes (les “maya l’abeille”), mot concernant leur appréciation toute personnelle du rôle et du travail de notre vidéo-man… À l’arrivée sur le site (vers 10h), nous nous sommes rendus compte qu’ils étaient capables de faire pousser 10 000m2 de gazon en une nuit… (par plaques de 20cm par 30 posées à même le sol). Nous avons commencé par visiter rapidement les boutiques qui s’étaient montées sur le bord de la route, ou certains d’entre nous en ont profité pour acheter du thé chinois ou un alcool que nous gouterons à notre plus grand regret plus tard dans la soirée… Tous les participants (aériens) à la cérémonie d’ouverture ont été rassemblés pour un discours énoncé par quelques officiels présents dont le gouverneur de la province du Shandong qui nous a poliment ignoré. Ensuite est arrivé l’épreuve du déjeuner, avec les pack-food fournis au petit-déjeuner par l’organisation. Ceux-ci se composaient de : de l’eau, du lait (jusque là, ça va…), des pommes, des madeleines (très bon toi prendre), des oeufs-durs (de poule, même pas verts) et … un autre oeuf dur, vert, très très, mais alors très très très salé. Après enquête, il s’est avéré que c’étaient des oeufs de canard (de mer). La cérémonie a vraiment commencé à partir de cet instant, reprenant le même schéma que répété les deux jours précédents, avec des défilés de danseurs et danseuses, chanteurs(euses) connus (en Chine du moins…), … Nous avons assisté au lancement impressionnant de précision (ironique) des mini-fusées (50cm à 2m) aux trajectoires plus qu’aléatoires, ainsi qu’à un feu d’artifice de fumigènes en plein jour de l’autre coté du lac. On nous a ensuite enfin appelé à embarquer puis débarquer puis ré-embarquer pour notre saut après que les deux Yun-5 se soient posés. Le saut s’est passé sans encombre dans une atmosphère plus turbulente que la veille mais le public semblait ravi de notre prestation et de nos posés de précision pratiquement sur les caméra-men des TV locales. La cérémonie s’est terminée sur le passage à nouveau du cortège, le public a quitté les lieux (entre 50 000 et 100 000 selon les sources), et nous avons suivi pour rentrer à l’hôtel profiter de notre tsingtao journalière. La cérémonie entière a été diffusée en direct sur l’une des chaines chinoise, et re-diffusée le soir même en intégralité (3-4h de show). Nous en avons profité pour voir notre saut, vu du sol, chose que nous voyons rarement, étant dans la formation ! |
Dimanche, début de la compétition
| Le China International Airsports Fiesta, c’est aussi une compétition de sports aériens avec principalement au programme, PA et voltige aérienne.
Notre saut de dem’ était prévu à 14h06 (ils sont précis ces chinois !), donc nous sommes restés à l’hôtel toute la matinée, profitant de cette grasse matinée pour rester au lit pour certains. Les compétiteurs eux, partis tôt le matin, sont revenus vers 12h pour un rapide déjeuner avec nous, et sont retournés sur la DZ à 12h40. Nous avons tourné près de 50 min en l’air avec le Yun en attendant que les voltigeurs aient fini leur premier vol avant de sauter. Le début du saut ne se passa pas trop mal jusqu’au 7ème à rentrer. Le 8ème, Fred’ Mirvault, se retrouva avec une voile complètement dégonflée au moment de donner, ce qui l’empêcha de donner correctement, se retrouvant trop bas à la séparation (cf. photo) . Le diamant à 9 se changea en cerf-volant à 9, avec une queue de cerf-volant très vive et avec une volabilité plus qu’incertaine… La PA a re-décollé, mais après quelques posés sur la cible, l’un des 4 matelas gonflables qui servent de “tapis” s’est dégonflé. Les concurrents suivants se sont retrouvés à tenter de faire des carreau avec une galette en mouvement, les juges essayant de la recentrer sur les 3 matelas restant pendant l’approche en courte finale des PAtistes… Pour finir, l’un des para-moteur (Russe) qui se montrait si taquin avec notre vidéoman a fini dans l’eau. Pour certains d’entre nous, le karma y est pour quelque chose… |
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Lundi, suite de la compétition
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Selon le même schéma que la veille, nous sommes restés le matin à l’hôtel, le départ en bus ayant encore été reculé d’une heure. Arrivés sur place, le vent avait fait un 180° par rapport à la veille, et la brume, mélangée aux fumigènes des avions de voltiges nous permettait à peine de voir le ciel. Au moment d’embarquer, on nous a demandés à partir de quelle altitude minimale on accepterait de sauter, dans le cas où le plafond n’aurait pas été suffisant. Arrivé à 1800m (la visibilité du sol était plus que limitée…), le Yun a pris l’axe et nous avons rapidement sauté. C’est la montée la plus courte en temps que nous ayons eu en Yun, … 25 minutes. Vu la figure de la veille, chacun était encore plus concentré afin de réussir à nouveau ce pour quoi nous étions là : un diamant à 9. Après que le 7ème soit rentré, nous avons tourné la tête afin de chercher le 8ème, Fred Mirvault (encore lui) qui était au dessus de la figure avec une voile “bizarre” : les suspentes A d’un coté étaient restées attachées ensembles, il avait comme une pâte d’oie au bord d’attaque. Il donna quand même sa voile (au péril de sa vie selon lui) à Guillaume et Vincent, ce qui libéra les suspentes. Durant notre saut, le deuxième Yun, lors de son passage sur le taxi-way a proximité de la PA fracassa le mât de l’anémomètre avec son aile inférieure… Autre fait, à cause de la brume limitant la visibilité, l’un des voltigeurs a assuré la démonstration en volant par terre, effectuant des tonneaux, son aile passant à moins d’un mètre de la piste. |
Mardi, cérémonie de clôture
| Au début, nous devions petit dejeuner à 8h et se rendre sur la zone à 10h et manger sur place. Après de nombreux changements, nous avons déjeuner rapidement à 11h et nous sommes rendus sur place à 11h30. La cérémonie de clôture avait lieu le soir même et les avions de voltiges arrivés démontés par avions cargo étaient en train d’etre démontés pour retourner dans leurs containers pour être rappatriés par bateaux. Pas de PA prévue aujourd’hui mais seulement de la démonstration assurée par les VRman, les deux avions de voltige encore en état de vol, quelques para-moteurs et nous même. Notre saut s’est déroulé sans encombre si ce n’est un vent fort en altitude. La formation a été rapidement construite sans incidents cette fois ! Aussi tôt posés, après une séance photo et un débriefing par le coach, nous sommes retournés a l’hôtel nous préparer pour la cérémonie de clôture. Après un court apéro et un court diner à 18h, nous sommes allés à Laiwu acompagnés de tous les compétiteurs, juges et démonstrateurs du CIAF. Nous nous sommes tous réunis dans un immense bâtiment aux allures d’un mini Palais omnisports de Bercy pour un show retransmis en live a la tv. La, tous les officiels, les juges et les compétiteurs ont été recompensés entre les passages de chanteurs et chanteuses accompagnés de nombreux danseurs (euses). A la fin du show, nous avons été invités à monter sur scène pour le final. On nous a demandé d’y aller en dansant sur la musique !! Sous les projecteurs, la délégation Française fit son entrée devant 10000 personnes en délire !! Ensuite, après une séance de photos et de distribution de “goodies” fédéraux, nous sommes rentrés à l’hôtel fêter l’anniversaire de Fred’ Mirvault. “Joyeux anniversaire !!” |
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Le retour, mercredi à samedi
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Après la cérémonie de clôture, et une courte nuit, nous sommes rentrés à Beijing ou l’organisation nous avait prévu 2 jours pour visiter quelques sites de la capitale avant de reprendre l’avion pour rentrer en France.
Nous sommes donc partis tôt le mercredi matin en Bus, pour plus de 600km direction Beijing. Comme à l’aller, les limitations de vitesse ainsi que le code de la route ne nous ont pas beaucoup ralentis avant de tomber dans les bouchons à 300km de l’arrivée. Le lendemain matin (vers 11h…) certains d’entre nous sont allés visiter le site Olympique, la Cité Interdite, ou l’Apple Store de Sanlitun. À 8h du matin vendredi, nous avons pris le bus direction l’aéroport, pour une vingtaine d’heures de voyage direction Marseille. Après un léger soucis d’excédent de bagages, 2h de retard au décollage, 10h de vol, 3h d’escales à Amsterdam, encore 1h30 de vol et l’arrivée à Marignane, l’équipe s’est séparée, une partie remontant en train de nuit directement, l’autre restant sur place pour prendre un train tôt le lendemain matin, et la dernière rentrant à Gap avec tous les parachutes. |
Tout le monde était très satisfait de cette opération.
D’abord, les équipiers du VC-10, qui n’avaient pas ou peu fait de sauts à 8 ou plus. Mis à part un saut ou le diamant s’est transformé en cerf-volant, la figure a toujours été construite rapidement et volait assez bien pour être séparée à basse hauteur de manière à ce que le public et les organisateurs puissent l’admirer correctement. Même le coach et pilote de la formation, Jean-Michel Poulet était satisfait de notre prestation !
Ensuite, le public, qui, d’après les échos que nous en avons eu via Gillian Winter et notre traductrice, ont été très impressionnés.
Et enfin, les organisateurs, dont, entre autre, les responsables des sports aériens Chinois et du parachutisme Chinois, qui ont réellement appréciés de revoir du Voile-Contact sur le sol Chinois. Nous les avons fortement invités a venir participer aux championnats du Monde, et ils seront très probablement présents en 2012, et/ou candidat à l’organisation des Championnats du Monde des disciplines sous-voile, c’est à dire, PA-voltige, Voile Contact, et Swoop. Il faut dire que le site de l’événement à Laiwu pourrait s’y prêter.
Pour finir, la délégation Française remercie l’organisation du CIAF pour nous y avoir invité, ainsi que l’Armée de l’Air pour le prêt des parachutes sans lesquels la formation aurait été beaucoup moins jolie.