Sébastien Carbillet sera à Dubaï avec l’équipe de France le 7 décembre pour participer à l’épreuve de parachutisme des World Air Games. meltyXtrem l’a rencontré avant son envol.
Vous l’avez peut-être vu atterrir sur la pelouse du Stade de France lors du match Stade Français/Toulouse en 2012, ou sur celle de Gerland lors du jubilé de Sébastien Chabal. Vous le verrez probablement sur la ligne droite du départ des 24 Heures du Mans, en wingsuit, l’année prochaine. Sébastien Carbillet compte plus de 10 000 sauts à son actif, qu’ils soient effectués en compétition, à l’entraînement ou en démonstration sur divers événements. Il est militaire et membre de l’équipe de France de parachutisme depuis 2006. Cette année, il a notamment terminé premier Français en individuel lors de la coupe du monde en Slovénie. Il sera le 7 décembre à Dubaï à l’occasion des World Air Games pour participer à l’épreuve de précision d’atterrissage avec l’équipe tricolore. De passage à Paris le 1er décembre, Sébastien a évoqué pour meltyXtrem la discipline et sa carrière professionnelle dans le parachutisme.
Comment l’envie de faire du parachute vous est-elle venue ?
Mon papa faisait du parachute depuis ses 20 ans. Jeune, j’ai fait d’autres sports, j’ai commencé le triathlon et je suis parti sur le rugby. Et quand j’ai arrêté le rugby à 21 ans, j’ai enfin eu l’autorisation de sauter moi aussi. J’ai commencé sur Mimizan (Landes) en août 2002 et ensuite, ça s’est enchaîné. Tout jeune je n’y pensais pas du tout. C’est vers 14 ans que cela a commencé à me titiller, et c’est monté crescendo. À chaque fois je poussais mon père, je lui disais “je veux y aller, je veux y aller” et quand il m’a dit “tu peux y aller”, j’étais parti.
Comment avez-vous ensuite intégré l’équipe de France ?
Il faut que ça devienne une passion, si on n’est pas passionné par ce sport on ne peut pas en faire son métier. Très vite je suis parti sur un système de compétition. En 2003, j’ai fait ma première compétition, en 2004 j’étais recruté pour faire partie d’une équipe et en 2006 je suis entré au Pôle France.
Comment peut-on percer dans ce sport et trouver des sponsors sachant que la discipline n’est pas beaucoup médiatisée ?
C’est peu médiatisé donc il faut trouver des solutions en parallèle pour trouver des sponsors. On était sur le championnat d’Europe cet été en Bulgarie, il n’y a pas beaucoup d’intérêt médiatique à aller là-bas, tandis que le gros saut de démonstration pour le jubilé de Sébastien Chabal (au stade Gerland) est passé sur Canal+ ! J’ai fait l’ouverture du Club Med de Val Thorens donc c’est assez intéressant médiatiquement. J’ai aussi sauté au Stade de France, devant 80 000 personnes, ou encore pour l’inauguration du Stade Jean-Bouin. On essaie de trouver des lignes parallèles, comme la publicité notamment. J’ai sauté pour Samsung en réalisant un selfie en pleine chute. J’ai aussi la chance d’avoir un statut militaire, l’armée me détache toute l’année pour pouvoir m’entraîner. J’ai aujourd’hui un statut professionnel grâce à l’armée et à la fédération française de parachutisme. Au niveau militaire, je m’occupe plutôt de coacher l’entraînement, mais je suis détaché toute l’année. Pour citer les plus connus d’entre nous, il y a Martin Fourcade ou Florent Manaudou, nous sommes une petite centaine dans ce cas.
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