[CHAMPIONNATS DE FRANCE DE PARACHUTISME : ZOOM SUR] Ervin Greiner
Le parcours d’Ervin Greiner, alsacien pur jus, est celui d’un passionné. Il débute le parachutisme, en 1976, avec un brevet d’Etat d’éducateur sportif en poche. Directeur Technique dans un para club à Guéret pendant un temps, il est aussi moniteur tandem pendant de nombreuses années, avant d’arrêter, il y a trois ans. Juge depuis 1993 pour la Précision d’Atterrissage/Voltige et le Voile Contact, il passe actuellement sa qualification pour juger le Pilotage Sous Voile. Avec 4000 sauts à son actif, le juge français est aussi plieur de parachute de secours….. et, tout cela, bénévolement ! « Si je n’étais pas passionné, je ne serais pas là. Mon métier de conducteur de locomotive à la SNCF n’a pas toujours été facilement conciliable avec mon activité parachutiste, d’autant plus que je travaillais un weekend sur trois. Encore aujourd’hui, le parachutisme est une activité qui demande un investissement important. Par exemple cette semaine, je suis revenu de Russie où nous étions avec les compétiteurs français pour le HandiFly International. J’ai passé deux jours à la maison et me voilà sur le championnat de France à Vichy » nous confie-t-il. Sur le HandiFly International, Ervin a contribué à former des juges russes aux particularités du jugement handi. De l’avis d’Ervin Greiner, sur cet évènement, la progression en termes de performances des compétiteurs handi français a été largement rendue possible grâce au premier stage d’entrainement, en avril, au Blanc (36). L’énorme émotion à la remise des médailles a été, pour lui, un moment magique ! Si, aujourd’hui, Ervin aime apporter sa pierre à l’édifice en transmettant son savoir parachutiste, il a, lui aussi, touché à la compétition, en son temps, lors des championnats de France corporatifs/clubs d’entreprises en Précision d’Atterrissage, organisés à partir de 1979.
Depuis mars 2018, Ervin est président de la commission juges. Le rôle de cette commission est de gérer les désignations et le suivi des absences pour que, sur les compétitions, le collège des juges soit au complet. La commission gère aussi le suivi du matériel de jugement et son remplacement. Damien Bellissens, technicien à la FFP, travaille étroitement avec la commission puisqu’il gère la logistique de ce matériel, ainsi que l’intégration des résultats sur le site FFP. La commission des juges doit aussi organiser les formations des nouveaux juges et le suivi des stagiaires, qui, pendant 2 ans, sont évalués pour vérifier leurs aptitudes au jugement. « En 2018, trop peu de candidatures ont été enregistrées pour qu’une formation ait lieu » déplore Ervin. La prochaine aura lieu en 2019, et le président « lance un appel à tous les volontaires qui souhaiteraient devenir juges fédéraux, il y a des places dans toutes les disciplines ! Et la convivialité est toujours présente ».