Encadrement
- Progrès REVERTER dit “Roro”
- Siegried DE WARGNY
Stagiaires
- IGNAT jean manuel : 5 vols
- QARISH Issa: 3 vols
- BONNET Nicolas : 3 vols
- SACCUCCI Julien : 4 vols
- DALLA ZUANA Anthony : 4 vols
- PELTIER Thibault : 4 vols
Le CSA Grenoble bénéficie des infrastructures de l’Ecole des Pupilles de l’Air à 15 minutes de Grenoble dans une bourgade appelée Saint-Ismier, avec notamment la possibilité pour les stagiaires de bénéficier d’hébergement à peu de frais sur place, et l’avantage que cela reste une structure à taille humaine située à proximité de Saint-Hilaire-du-Touvet la Mecque du parapente.
Cet endroit mythique choisi comme emplacement pour la Coupe Icare crée un environnement favorable à la connaissance du parapente avec des sites de vols variés et hors grosses affluences pour cette période début estivale du 23 au 28 juin.
La présence de parapentistes expérimentés et un dépaysement total est une nouveauté pour des parachutistes habitués à des paysages que l’on trouve plutôt monotones sur la plupart des centres de parachutisme.
L’enseignement est réalisé par deux moniteurs qualifiés pour 6 élèves en stage DAT, un encadrement minimum nécessaire en parapente pour gérer à la fois le décollage et l’atterrissage de chacun.
Indéniablement il y a quelque chose de particulier pour un parachutiste à faire du parapente, et il y a au début pour tous qui n’ont jamais décollé à pied, cette question sous-jacente « es ce que je vais oser voler ? ».
Dès les premiers contacts des stagiaires avec le club du CSA Grenoble, les craintes disparaissent, tous ceux qui sont venus et s’initieront au gonflage qui représente la base de l’activité, savent qu’ils utiliseront un parachute qui remonte les pentes, et auront à connaître et à dominer un élément nouveau.
Viendrait il à l’idée de quiconque de se jeter à l’eau sans savoir nager ? Mieux vaut apprendre d’abord ! C’est logique et c’est grâce à l’enseignement dispensé par le CSA Grenoble que la démystification du parapente aura lieu pour les six stagiaires du DAT.
Objectif des deux premières journées :
Acquérir les bases techniques élémentaires et la maîtrise du vocabulaire.
Dans un premier temps, durant les séances quotidiennes des deux premiers jours, les élèves répètent ensemble les différentes phases de l’envol: la préparation de l’aile, le gonflage, le pilotage au sol ainsi que la phase de décollage simulé par de tout petits vols.
L’essentiel de cet apprentissage s’est effectué au sol, sur une faible pente progressive afin de découvrir les premières sensations de portance.
Il se décompose en séances de pente école afin de découvrir au sol et de maîtriser les ailes en toute sécurité avant de voler, il fallait compter environ 5 heures d’activités quotidiennes.
La première journée est consacrée à la pente école où l’on se familiarise avec le matériel, à son pliage et dépliage, et où l’on apprend à décoller dos à la voile et à piloter le parapente sur des pentes à faible dénivelé, l’objectif principal étant de maîtriser l’envol, la course pilotée et l’atterrissage en conditions calmes.
La fin de journée, c’est aussi l’occasion d’analyser le travail effectué au cours de la journée.
Dès les premiers apprentissages effectués en solo sur la pente-école, le CSA prépare chaque stagiaire au décollage, et au parcours à effectuer le lendemain en grand vol, de sorte à réduire à minimum le guidage et les corrections en vol.
Après validation des deux premières journées d’école, briefing d’un plan de vol sur les points de sécurité. Reconnaissance depuis le décollage, du vol et de la zone d’atterrissage sur le site de Saint Hilaire du Touvet.
Avant le grand vol, chaque stagiaire doit passer dans le portique pour se familiariser avec le passage de la station verticale à la position « assis dans la sellette », une position inhabituelle pour des parachutistes.
Le stagiaire sait comment il aura à prendre les commandes et piloter le parapente sous surveillance radio, de sorte que dès les premiers vols solos la découverte et les repères avec un parapente sont attendus du stagiaire.
Cette méthode d’apprentissage personnalisée est idéale en parapente pour affiner le pilotage, découvrir de nouveaux exercices, réaliser de nouvelles manœuvres ou évoluer dans une aérologie sportive avec une voile qui offre d’autres dimensions que celle dont on a l’habitude.
Chaque stagiaire a découvert ainsi les fondamentaux du tangage, roulis, les approches et différentes prises de terrain et les désagréments liés aux thermiques actifs dès le matin.
Objectif des 3ème et 4èmes journées en école :
Le décollage Nord de Saint Hilaire du Touvet avec un dénivelée de 750 mètres, immortalisé par le départ des vols déguisé de la Coupe Icare et un atterrissage presque à la verticale de l’envol, permettent un volume de vol intéressant pour un débutant.
La première leçon apprise par nos stagiaires en dehors de l’école d’humilité, c’est bien celle de la patience, les contraintes météorologiques et aérologiques dans le parapente étant bien supérieures à celle du parachutisme, et ne permettent que l’envol d’un seul stagiaire au matin du troisième jour de stage, à noter que l’encadrement plutôt conservateur préfère miser sur la sécurité que d’avoir à gérer un incident qui sera intimidant pour la suite de la progression.
Retour pente-école pour pratiquer une nouvelle méthode de gonflage face à la voile, multiplier les décollages et les atterrissages en peu de temps, se former de nouveau, corriger les erreurs, les stagiaires se perfectionnent sur la pente-école au gonflage, décollage, virages pilotés, des atterrissages, travail sur la capacité d’écoute de chacun, sur la réceptivité, et réglage précis de la sellette.
En parallèle des cours théoriques sont dispensés par les moniteurs afin de posséder certaines bases nécessaires au vol : utilisation de la radio, les approches, préparation au grand vol pour tous les autres stagiaires.
Les cours théoriques viendront avec la progression : aérologie-météorologie, réglementation, sécurité, le stage est axé sur la pratique et la théorie sera donnée tout le long de la progression sur : les bases de la mécavol ou comment vole un parapente par rapport à un parachute, quelques notions de météorologie et d’aérologie adaptées aux vols en parapente , la réglementation sur les priorités en vol, la connaissance du matériel sont les enseignements nécessaires distillés par le CSA GRENOBLE, qui sont autant d’éléments rassurants et formateurs pour une progression sans problèmes.
Compte tenu de l’incertitude météorologique, le CSA préfère abréger la troisième journée, et rendez vous matinal est pris dès le lendemain pour se rapatrier sur un site proche : Le Montlambert dans le massif des Bauges, proche de Chambéry et plus à l’abri du vent météo du Nord car abrité par le massif de la Chartreuse.
Comme le niveau et l’envie des stagiaires l’ont permis dès le lendemain, il a été procédé à travers les premières séances de grands vols à maîtriser les trois phases de décollage, maintenir un plan de vol et se poser en sécurité sur un site sur fréquenté par toutes les écoles de Grenoble dans l’incapacité de pratiquer ailleurs, cause vent du Nord.
Sur les 450 mètres de dénivelée du Montlambert, les élèves du CSA réalisent parfaitement leurs décollages et leurs évolutions jusqu’à l’atterrissage, voilà sans aucun doute le résultat de trois journées intensives d’apprentissage en pente –école.
Retour à saint Hilaire du Touvet, l’après-midi du quatrième jour mais les conditions thermiques sont de nouveau trop fortes pour l’école de début, les stagiaires perçoivent des contraintes météo, bien supérieures à celles du parachutisme et retrouvent la condition qui est celle d’élève dans une autre activité où le cône de pratique est d’autant plus restreint.
Au cinquième jour, l’ensemble des stagiaires effectuent les grands vols prévus au programme par guidage radio, en utilisant le créneau très matinal, le plus favorable du point de vue aérologique pour l’école de début à cette période estivale de l’année, le lendemain samedi c’est le vent météo du Sud qui vient clôturer toute tentative de vol.
5 grands vols ainsi effectués par un seul des stagiaires et au minimum 3 grands vols pour les deux plus malchanceux, guidés par radio puis graduellement en autonomie selon les progrès personnels et en travaillant, différents type d’approches.
Ce stage ne permet pas d’accéder à l’autonomie de vol, vouloir faire du parapente est une chose, continuer à faire du parapente représente quelque chose de plus que la poursuite de cet effort, il est nécessaire de prolonger la formation afin de continuer l’activité.
Autour du vol lui-même, de nombreux points importants peuvent avoir été acquis pour servir la sécurité et être directement influents sur l’avenir du parachutiste, comme par exemple multiplier les contrôles visuels pour se situer par rapport aux autres, une notion essentielle en parapente mais aussi en parachutisme.
Avec cette expérience en parapente les stagiaires possèdent des notions que l’on ne trouve pas dans les manuels de sauts, ni dans tous les centres de parachutisme.
Découvrir sous voilure ouverte un univers que l’on ne soupçonnait pas, c’est faire l’apprentissage à rester maître de soi, savoir être lucide, apprendre à anticiper sur l’évènement, voilà finalement les leçons de tout l’enseignement dispensé au CSA Grenoble pendant cette semaine et qui seront bien utiles pour la suite dans le sport parachutiste et dans la vie.