Christian Falcon débute le parachutisme à tout juste 17 ans, en 1970. Intéressé par la pratique depuis plusieurs années, il décide de se renseigner auprès de l’école de parachutisme du Puy-en-Velay (43), club historique crée en 1960, après avoir aperçu leur sticker sur plusieurs véhicules. Déterminé à en apprendre davantage sur cette discipline qui le fait rêver, il souscrit sa première licence.
A cette époque, le Paraclub du Puy avait une activité assez réduite. Les sauts s’effectuaient au sein des aérodromes les plus proches, notamment celui de Lyon-Corbas. C’est d’ailleurs là que Christian Falcon réalisera son premier saut… et les 100 suivants ! 😊
Résolument mordu, il suit une préparation militaire de parachutiste avant d’intégrer, pour son service militaire, le 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa), à Carcassonne. Pendant cette période, il voyage en France et à l’étranger, notamment au Gabon où il passera 4 mois.
À son retour, il reprend le parachutisme civil, au Puy-en-Velay, sa ville natale.

En 1984, ayant engrangé de l’expérience et de nombreuses heures de pratique, Christian se lance dans la compétition en Voile Contact… « J’étais l’un des coéquipiers d’Yves-Marie Guillaud, actuel président de la Fédération, de Daniel Grand et de Robert Gallet » souligne-t-il.
Après trois ans de participation aux championnats de France et autres compétitions régionales, il décide d’arrêter la compétition. Néanmoins, sa passion et son engouement pour le parachutisme ne diminuent pas pour autant ! Il continue les sauts, en loisir, et surtout en Voile Contact, une discipline qu’il affectionne particulièrement.

En parallèle, son enthousiasme l’amène à s’investir bénévolement au sein du paraclub du Puy. Avant 1982, l’association se trouvait sur le petit aérodrome de Darsac. Mais « grâce à la mobilisation du président, Yves Dursapt, et des membres du bureau, dont je faisais partie, nous avons pu nous installer sur l’aérodrome Le Puy-Loudes ». En plus de ce déménagement, et grâce à la caution de l’ensemble des membres du bureau, un hangar a été construit. Ces changements permettent au club de devenir centre école, en 1992. Christian souhaitait perpétuer cette dynamique et impulser de nouveaux changements pour le club, dont il prend la présidence en octobre 2003… Et 20 ans après, il est encore là ! 😊

Accompagné d’une équipe de bénévoles soudée et fidèle, le club a évolué au fil des années. Aujourd’hui, il regroupe 150 licenciés pratiquants ! Ce chiffre atteint les 400 licences avec les baptêmes, les sauts de découverte…
N’étant pas propriétaire d’un avion, le calendrier saisonnier est établi bien en amont. « Nous avons trois principaux loueurs : Cahors, Pamiers et Agen » explique Christian. « On fait venir des avions, à raison d’un week-end tous les 15 jours du mois d’avril au mois d’octobre et une semaine complète en juin, juillet et août ! ».
Le calendrier annuel du club représente entre 4000 et 4500 sauts sur une quarantaine de jours d’activité. Un rythme soutenu, rendu possible par l’implication des bénévoles et des encadrants. Avec pour valeurs fondatrices le partage et l’entraide, de nombreuses actions sont mises en œuvre pour le développement de la pratique. Le club étant propriétaire des locaux, les membres du bureau ont, avec l’aide de la région Auvergne-Rhône-Alpes, généré la construction d’une extension avec des logements permettant l’accueil de public en situation de handicap (label Tourisme Handicap).
Toujours dans cette optique de sensibilisation à la pratique pour tous, le club dispose d’un double agrément : saut d’avion et ascensionnel, bien que depuis le tragique accident de Gilbert Gallien, l’ascensionnel soit un peu en suspens.

Les projets de développement et l’ambiance amicale du club permettent de fédérer l’équipe autour de projets où la bonne humeur est toujours un socle fédérateur. Cette convivialité attire chaque année de nouveaux licenciés ! Pour les fidéliser, le club offre de nombreuses possibilités qui facilitent l’accès à la pratique.
« De nombreuses initiatives sont mises en place, en faveur des débutants, notamment ! Jusqu’au Brevet B, les parachutistes ne payent que le prix du saut, et pas la location du matériel » expose Christian. « Pour le B2, la place de l’initiateur est prise en charge par le club ».
Le suivi des licenciés et leur progression est la pierre angulaire du paraclub du Puy. « On continue d’accompagner les pratiquants vers les différentes disciplines (Vol Relatif,…). C’est une philosophie, un état d’esprit que l’on essaye de transmettre aux plus jeunes ! ».
Cette intégration forte et l’accompagnement des licenciés dans leurs projets sportifs permettent de fidéliser tous les amateurs de ce sport. Si ces actions sont rendues possible, c’est avant tout grâce au statut bénévole de l’ensemble de l’équipe. Mais, également, grâce aux tandems, qui apportent une petite marge financière au club !

En plus d’œuvrer en faveur des licenciés, les bénévoles organisent de nombreuses animations, tout au long de l’année, afin de mettre en lumière le parachutisme. Que ce soit des démonstrations de Wingsuit, de Freefly ou encore des sauts au départ d’une Montgolfière, tout est planifié dans la convivialité et le partage !

« Cette année, nous avons également participé à la tenue d’un stand lors de la Coupe Icare pour représenter la Fédération et la ligue AURA ! », rappelle Christian. Il ajoute que « ces manifestations, d’envergure nationale, permettent de rencontrer tous les partenaires et acteurs du monde du parachutisme ! On peut trouver des synergies, des pistes de développement et, bien sûr, recruter de nouveaux pratiquants ! ».

Et cette année ? « En 2023, nous allons continuer sur cette lancée dynamique en proposant des animations, en participant à des forums du sport, en accueillant des stages fédéraux… et en cultivant l’amitié et la passion qui nous lient les uns aux autres ! » conclut un président, souriant.