Ce parisien de 68 ans, marié et père de 3 enfants, est retraité depuis 5 années maintenant, après avoir travaillé de longues années chez un opérateur de téléphonie américain. Il a commencé le parachutisme en 1982, et a réalisé la majeure partie de ses sauts, entre 1984 et 1989, à la Ferté Gaucher, en pratiquant le vol relatif. À la naissance de son premier enfant, il ralentit sa pratique du sport, puis, en 1991, pour la naissance de sa fille, il met de côté temporairement les sauts. 

La petite histoire veut qu’il ait repris après sa première amputation de la jambe, au même moment où sa fille a passé son stage PAC après des années de volley-ball à haut niveau. Le parachutisme devient donc une histoire de famille ! Jean Pascal espère même qu’ils pourront bientôt voler ensemble 🙂 Un beau symbole de transmission pour ce passionné ! 🙂 

Depuis 2010, il reprend progressivement la pratique. “Je sautille :)” dit-il. Ce n’est pas avec la même intensité que dans les années 80, mais l’important est de prendre toujours du plaisir. Cela ne l’a donc pas empêché de retrouver le chemin des drop zones ! Il a par ailleurs demandé à ses médecins de relever le niveau d’amputation de sa jambe. Opéré de nouveau à deux reprises, il a gagné en mobilité grâce à un appareillage qui se révèle plus satisfaisant et confortable. Jean-Pascal s’amuse. “C’est fondamental pour moi. Je prends énormément de plaisir à travers ce sport mais, surtout, grâce aux rencontres avec des personnes que j’adore”. C’est pour lui une véritable joie de reprendre le saut, de monter en avion, d’être toujours en quête de performance. 

Le développement du parachutisme handisport est une mission qui lui tient, depuis longtemps, à cœur. Dans cette optique, il s’est rapproché de l’association Bleu Cohésion, avec laquelle il partage des valeurs et objectifs communs, par l’intermédiaire de Bruno Casimir, son président. Ensemble, ils ont pu entrer en relation avec d’autres structures et mettre en place des financements facilitant l’accessibilité au plus grand nombre à travers l’acquisition de matériel dédié. Jean-Pascal est entré en contact avec la Fédération à l’occasion du passage de l’examen du CQP vidéo, à Lille, lors du premier championnat HandiFly. Pour préparer cet examen, il a réalisé divers sauts et prises de vue….mais c’est le montage vidéo qui lui a pris plus de temps 🙂 🙂

La situation sanitaire actuelle a quelque peu bouleversé son agenda, il n’a pas pu s’entraîner autant qu’il l’aurait souhaité. “C’était une vraie chance de pratiquer environ une fois par mois, de façon privative sur le site d’AeroKart” évoque t’il avec le sourire. Avant cette journée, il n’avait pas encore eu l’occasion de se rendre dans d’autres souffleries, si ce n’est celle de Gap juste avant qu’elle ne ferme. Il découvre donc ZéroGravity aujourd’hui, “un lieu moderne, innovant et agréable”.

Jean-Pascal a de fortes attentes pour cette journée de test au cours de laquelle il souhaite “démontrer que la pratique reste accessible à de nombreuses personnes”. Son objectif est de “sensibiliser le plus grand nombre à la pratique du parachutisme handisport et accentuer son développement”. Il va poursuivre les vols en soufflerie dans cette voie “et peut-être un jour en solo en saut d’avion qui sait” 🙂 . 

Jean-Pascal est passionné par le vol. Le parachutisme lui a permis le second souffle vital dont il avait besoin, au moment des amputations. Malgré tout, la pratique demeure encore trop confidentielle à son goût par d’autres personnes en situation de handicap. Et il met toute son énergie à faire connaître et partager ce sport.