19 Sep 2016 - Championnat du Monde

Championnats du Monde, la compétition se poursuit !

Les championnats du Monde se poursuivent, et les sauts s’enchaînent.

Avant dernier saut en Voile Contact à 2 pour les équipes France A et France B. La Délégation France est venue les encourager à l’avionnage.

La drop zone est désertée, l’orage est là. Stand by sur ces championnats du monde.

 

Zoom sur l’équipe de Freestyle – France 2

2015 avait été une année très difficile pour Loïc Perrouin et Pierre Rabuel. La notation de leur cinquième saut, à Teuge, leur avait fait perdre les championnats d’Europe. Les mois qui ont suivi ont généré de grands moments de doute, suite à la grosse déception vécue et il a été complexe, pour eux, de se remobiliser. Un sponsoring en soufflerie a contribué à un gros apport technique les aidant à se relancer. S’en est suivi un stage à Deland, en Floride, où se sont cumulés météo défavorable et problèmes de matériel, empêchant la réalisation du nombre de sauts escompté.

Les mois passaient et, tel un nuage sombre planant sur leur tête, la désillusion de Teuge avait du mal à s’effacer, les laissant dans le flou. Le manque de sauts, une motivation défaillante, la sensation de se battre depuis 10 ans pour rien, étaient en train de brider leur créativité pourtant légendaire. L’idée d’un coq, bleu-blanc-rouge, avait commencé à germer. Mais le rendu artistique n’était pas à la hauteur des espérances. Et puis, mi-juin, un début de lueur va apparaître, impulsé par Daphné, leur amie graphiste. Comment rebondir après un échec ? Comment renaître et faire briller à nouveau le soleil ? La symbolique commençait à transparaître et le phénix à se matérialiser. Oiseau de légende, dont la longévité est liée à son pouvoir de renaître de ses cendres, il est l’oiseau fabuleux par excellence, présent dans toutes les mythologies avec son plumage de rouge orangé et, surtout, rayonnant d’or. Le processus mental était lancé.

Il fallait aussi l’autre élément fondateur de cette équipe : l’amitié. Présente en permanence, elle va s’amplifier grâce à des soutiens accrus. Nicolas Arnaud, leur coach, va être un support psychologique qui les a poussés à ne pas baisser les bras ; tout comme Jean-Philippe Ricordeau, remplaçant de Pierre, à Prostejov, et qui a été un parrain de luxe à leurs côtés. Tous deux connaissent bien la compétition, la discipline, et ont galvanisé Loïc et Pierre lors de la préparation de ce nouveau saut.

Tout à coup, tout était réuni pour que le phénix renaisse. Découvrir la crête fut un élément déclencheur. Et, très vite ensuite, le phénix naquit. Problématique adjacente, comment faire tester et réaliser la combinaison adéquate ? Olivier Hardouin, de Speed LM, accepta de s’éloigner temporairement des combinaisons de PA et Voltige pour réaliser, dans des temps record, trois combinaisons, afin de tester la porosité du tissu et, donc, sa fluidité dans l’air. Fin juin, la bête était née et un énorme volume s’est enchaîné avec 300 sauts en deux mois.

Les championnats de France, en août, ont été contrastés car il s’agissait de la première compétition de la saison et tout n’était pas encore pleinement maîtrisé. Solaris avait positionné Vichy plus comme une entrée en matière afin de montrer ce nouveau saut. En libre comme en imposé, l’équipe a été moins bien notée qu’elle ne s’y attendait, remettant le doute.

Un récent déménagement aux alentours d’Angoulême avait amené Loïc et Pierre à se rapprocher géographiquement, contribuant à une plus grande facilité dans les entraînements. L’aide, précieuse, reçue au sein du 511e Régiment de Train d’Auxonne (21) lorsqu’ils y étaient rattachés, avant d’intégrer “l’Armée de champions”, l’apport continu, en coaching, de Nicolas Arnaud qui les a contraints à se focaliser sur ces championnats du monde et, surtout, le soutien, inconditionnel, enthousiaste, fédérateur, de tous leurs amis, les poussaient à se dépasser. Ils arrivaient pourtant, sur ces championnats du monde 2016, avec le sentiment, ancré, qu’ils seraient, une nouvelle fois, médaille d’argent.

Compétiteurs dans l’âme, habitués à une rigoureuse hygiène de vie, ils n’avaient cependant pas la pression qu’ils avaient ressentie lors des compétitions précédentes. Mais, lorsque la 5e manche est arrivée, étape qui leur avait été fatidique jusque-là, l’appréhension était à son comble. Le saut a néanmoins coulé, même si, pour eux, il ne correspondait pas à leurs attentes. Et, cette fois, la note a été supérieure à celle des autres équipes.

Se connaissant par cœur depuis 10 ans, ils savent tout ce qu’ils doivent à leurs conjoints, au temps volé à leurs enfants, à l’importance de faire partie de cette « Armée de champions » qu’ils ont rejointe depuis 2014. Avoir « leur » Marseillaise, en être à l’origine sur un podium, était un rêve qu’ils finissaient par penser inabordable. Quand elle a résonné, hier soir, à Skydive Chicago, l’émotion, vague immense, les a submergés. Cette victoire, si longue à venir, est pour eux la vraie réponse apportée à ceux qui les soutiennent, les portent, les aiment, depuis des années. Face à la somme colossale de sacrifices réalisés par leurs familles, ils savent qu’ils vont pouvoir passer un prochain hiver heureux !

Quel sera le futur personnage ? Le secret reste encore entier. Mais, encore une fois, à la porte de l’avion, c’est sûr qu’il y aura cet instant magique où, face à l’infini du ciel, Loïc aura cette pensée hautement philosophique : « Il est chouette, le bureau ».

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Zoom sur l’équipe de Freefly –  France 2

Après avoir débuté la compétition N1 en 2010, Gregory CROZIER et Karine JOLY avaient engrangé de très beaux résultats leur permettant d’accéder aux Espoirs, en 2011. Depuis trois ans, Baptiste WELSCH, un de leurs élèves en soufflerie, était venu compléter l’équipe en tant que vidéoman. Cette stabilité du groupe, outre une connaissance accrue entre chaque membre, contribue, depuis, à une belle régularité des performances.

Etre un couple dans un collectif est assez rare et pouvait laisser supposer des tensions. La principale, relevée par Grégory et Karine, repose surtout sur la différence de gabarit. Le vent, en n’étant pas pris de la même façon, impose un travail supplémentaire pour atteindre une parfaite synchronisation et, même si le résultat atteint est d’un très bon niveau actuellement, ce fut une réelle problématique lors de leurs débuts. Enchainer un très grand nombre d’entrainements a été le facteur clef pour acquérir des automatismes. Mais vivre, ensemble, la passion et la pression sportive, a aussi contribué à renforcer leur propre relation de couple.

Avoir eu différents métiers, difficiles, avant d’arriver à ce niveau, a également été source de recul. Et être, aujourd’hui, intégrés dans le collectif France est l’aboutissement pour lequel ils se sont tous trois battus pied à pied. Bénéficier de l’apport technique, du soutien psychologique, logistique,… apportés par la Fédération Française de Parachutisme, le DTN, les entraîneurs, l’ensemble du groupe, impliquait, pour eux, de se donner à fond sur ces championnats du monde.

Finir sur la troisième marche du podium, pour leur première compétition internationale, après avoir été intégré depuis seulement un mois et demi au sein du groupe France, génère une dualité d’émotions. Pendant toute une partie des manches, les trois compétiteurs ont réellement pensé pouvoir atteindre la médaille d’argent. Mais, avec 0,6 point d’écart, dans un combat franco-français un peu fratricide, ce résultat reste, pour eux, fabuleux, rapporté à l’aune de leur toute récente intégration dans le circuit mondial.

Une confrontation internationale ouvre l’esprit sur de nombreux critères, entre autres, la notation. Avec un saut libre, très technique et très difficile, où la prise de risque fut très forte, les jugements ont fait monter la pression au fil des étapes. En commençant à 8,2 points sur le premier saut, vu le niveau général, force est de constater que l’artistique fut le critère déterminant. La vidéo est aussi un point essentiel. De nouvelles pistes de travail sont donc ouvertes pour un futur intégrant une sortie parfaite, un beau final, le respect du temps et un contenu dans lequel de nouveaux mouvements seront intégrés.

Sur ce mondial 2016, si la concurrence fut un véritable facteur de motivation, la pression fut souvent rude au vu de la rareté de l’évènement. Satisfaits et fiers du résultat, même s’ils espéraient encore mieux, Karine, Grégory et Baptiste, en ayant enfin ouvert la porte du collectif France, savent qu’ils vont bénéficier d’un soutien qu’ils n’avaient encore pas connu. L’intégration, rapide, la saine et bonne relation qui s’est immédiatement instaurée avec les autres équipes de France, a ancré leur envie d’aller chercher l’or en 2017, à Saarlouis, en Allemagne, puis, en 2018, lors du prochain championnat du monde. Encore plus travailler techniquement, laisser la fenêtre grande ouverte sur la créativité en intégrant les suggestions de Baptiste, analyser le nombre de modules à déployer, autant de projets qui font déjà vibrer les Airwax !

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La médaille d’argent remise à nos athlètes.

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Le podium Voile Contact à 4 rotation.

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Leocadie Ollivier de Pury, médaille de bronze en voltige junior fille.

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La remise de l’épée en VR4 Open.

 

Les podiums de ce 17 septembre ont vu, à nouveau, les équipes de France à l’honneur. Demain, certainement dernière journée de compétition avec la fin de la Précision d’Atterrissage

Zoom sur l’équipe de Vol Relatif à 4 Féminin

En équipe depuis un an, l’équipe de Vol Relatif à 4 féminin a eu un délai un peu court pour se préparer sereinement à une compétition de ce niveau. L’intégration de Paméla, en septembre 2015, s’était déroulée sans trop de difficultés au vu de son niveau et a juste nécessité un recalage pour l’équipe, ne générant pas de perte de temps. Du coup, elles étaient entrées directement dans la compétition lors des championnats du monde Indoor en octobre 2015, à Prague, alors qu’elles n’étaient ensemble que depuis un mois. Malgré ce manque d’entrainement, elles finiront à une belle deuxième place. Dubaï, lors du championnat en soufflerie, puis les World Air Game vont les aguerrir encore et, surtout, les confronter pour la première fois aux américaines. La petite différence de trois points entre les deux équipes est déjà prometteuse de beaux combats à venir. L’alternance entre stages et compétitions va commencer à ancrer des automatismes. A Deland, en mars, elles se confrontent à des équipes Open, avant Bedfort, grosse compétition en soufflerie, où elles seront à nouveau sur la seconde marche, derrière l’équipe masculine Hayabusa.

Les voyants semblaient donc au vert avant la blessure de Clémentine. Les championnats de France, en août, à Vichy, vont alors servir de reprise après un mois sans avoir sauté. Mais, aucune appréhension ne ressortait car l’alternance entre les stages, les compétitions et la soufflerie avait scandé une belle saison. Ce planning, intense, a forcément été au détriment d’autres éléments avec des répercussions telles qu’une perte d’emploi, pour Michel, ou la difficulté à trouver un poste, pour Clémentine, après sa licence. Le parachutisme engendre une gestion du temps complexe pour un employeur « traditionnel », auquel se rajoute la problématique géographique lorsque les membres de l’équipe ont des lieux de vie éloignés. Les stages, à Pamiers, Maubeuge ou Gap, les compétitions, aux USA, à Dubaï ou en Angleterre, ont nécessité une disponibilité à laquelle chacun a apporté sa contribution car le haut niveau est encore plus exigeant dans un sport non professionnel.

Le stage initialement prévu en juillet aurait pu apporter une plus-value dans cette montée en puissance mais son absence ne peut, à elle seule, expliquer les erreurs commises lors des championnats de France et auxquelles l’équipe n’était pas habituée. Durant le stage de fin août, cumulant 80 sauts, Mathieu Bernier, leur entraîneur, a insisté sur le fait qu’être prêtes trop en amont était un risque à éviter. L’important était exclusivement d’être prêtes pour ce mondial 2016. C’est donc avec une énergie positive, doublée de rage de vaincre et d’envie de combat que Sophia, Christine, Clémentine, Pamela et Michel, ardemment soutenus par Gaëlle, leur remplaçante issue du Pôle Espoir Maubeuge, sont arrivés à Skydive Chicago.

Un championnat du monde reste toujours une compétition extrêmement difficile à gérer en termes de pression. Même si la participation aux WAG, à Dubaï, avait constitué une première expérience du très haut niveau pour les 4 sportives, ce mondial 2016 restait l’objectif pour lequel elles s’étaient mobilisées et donné les moyens durant toute l’année. Les Golden Knigths, suite au départ d’une compétitrice il y a 6 mois, étaient en position de challenger et avaient donc une pression largement minimisée. Dès le premier saut, l’équipe française va se trouver à égalité avec les américaines. Mais, n’arrivant pas à se transcender, un enchaînement d’erreurs sur les sauts suivants va coûter cher au VR4 féminin France qui avait pourtant toutes les capacités pour faire beaucoup mieux. Du coup, les USA vont profiter de cette situation et ces championnats du monde vont basculer avec la confiance qui va s’ancrer au sein de l’équipe américaine alors que les françaises vont voir apparaître les premiers doutes. Malgré tout, jusqu’à l’avant-dernière journée, aucune des athlètes ne lâche. Pour elles, pour leur entraîneur, pour leur vidéoman, tout reste parfaitement jouable. Elles savent qu’elles ont en elle tout le potentiel pour aller au-delà de ce point qui reste à conquérir. Mais les trois sauts vont être perdus. Et, ultime estocade, la capitaine emblématique de ce collectif, Sophia Pecout, se démet l’épaule droite à la moitié du saut, après 20 secondes de travail. Ironie du sort, cette dernière manche se présentait vraiment comme celle du départage avec une entame qui laissait présager un excellent résultat. Sophia, en grande compétitrice, va avoir la lucidité de se retourner, d’ouvrir sa réserve. Elle va réussir à se poser, d’une main, avant que Michel Guiavarc’h, le médecin fédéral que la FFP avait tenu à mobiliser auprès des équipes françaises, ne la prenne en charge. Ses équipiers, désarçonnés et emplis d’inquiétude, sont totalement abattus bien que soulagés, a posteriori, qu’il ne s’agisse que d’une luxation de l’épaule.

L’émotion passée, c’est la frustration et la colère qui vont apparaître. Avec une grande objectivité, c’est une phase de debriefing que va s’ouvrir, à présent, pour le collectif. Toutes savent que ce ne sont pas juste les premiers sauts qui doivent faire gagner mais TOUS les sauts. Il sera donc nécessaire de poser un bilan impartial, précédé d’une autocritique individuelle, afin d’analyser quels seront les correctifs qui s’imposent.

Le sport, et encore plus le sport de haut niveau, est fait de passion, de plaisir, mais aussi de déceptions, de remises en cause, de capacité à rebondir, pour aller, encore et toujours, plus loin. Chicago va certainement être cette étape fondatrice qui va contribuer à faire évoluer l’équipe. Certes, aux World Air Game, la médaille d’argent avait été décrochée. Perdre sur ce mondial pour lequel de nombreux sacrifices avaient été réalisés ne peut qu’affecter. Pourtant, déjà, dès le lendemain de ce podium dont elles espéraient qu’il serait leur, elles sont prêtes à poursuivre le combat, en véritables compétitrices, et à retrouver toute leur âme de guerrières. Pour un mondial 2018 où elles veulent l’or.

Vol Relatif à 4 féminin : Sophia PECOUT (Capitaine), Christine MALNIS, Clémentine LE BOHEC, Pamela LISSAJOUX, Michel LAYNAUD (Vidéoman), Gaëlle GIESEN (Remplaçante)

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La Fédération Française de Parachutisme fait partie des quelques nations attentives à favoriser l’environnement médical de ses athlètes. Michel Guiavarc’h, médecin réanimateur fédéral, Frank Marbach et Julien Taymans, kiné osthéopathe sont aux côtés des athlètes français durant ces championnats du monde.

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Fin d’une nouvelle journée à Skydive Chicago. Nouvel appel demain, dimanche, et départ du siki à 6h15. Premier appel pour les filles et les juniors à 6h30, suivi à 7h45, appel des garçons….. Logiquement, le vent doit tomber demain.

Zoom sur l’équipe de Freestyle – France 1

Avec près de 500 sauts et 100 heures de soufflerie à Empuriabrava, en Espagne, et Fly Station, à Saint-Petersbourg, Yohann Aby et William Penny avaient réalisé, en 2016, leur plus grosse préparation depuis 4 ans, voire depuis les débuts de Yohann. Accompagnés par Martin Kristensen, l’un des meilleurs coachs mondiaux en soufflerie, l’équipe avait pour ambition clairement affichée d’innover avec un beau saut libre, jamais vu sur les circuits depuis 25 ans, tant par envie de pratiquer autrement que, dans une dimension élargie, de faire évoluer l’état d’esprit de la discipline. L’ampleur de leur entraînement leur a permis d’atteindre un saut technique hors norme et qui, paradoxalement, paraissait simple au vu de sa fluidité. L’intensité des vols en soufflerie a été un atout majeur pour développer de nouveaux mouvements mais, aussi, presque «figer» la distance, sans éloignement ni rapprochement entre les deux équipiers et, donc, sans coupure vidéo.

En renouant avec les fondamentaux du vol à 2 tel que la FAI les avait définis il y a 25 ans, après la période durant laquelle le vidéoman était à plat, cette «relation à 2» pour les deux compétiteurs a pris une toute nouvelle consistance. Yohann et Will, forts de leur acquis de triple champion du monde et de multi-médaillés, n’hésitent pas à dire que, grâce à ce très long travail de compréhension du vol engrangé sur les derniers mois, ils ont eu le sentiment «d’apprendre à voler». C’est une démarche quasiment philosophique qui les incite, aujourd’hui, à vouloir faire changer le regard sur le Free Style. D’ailleurs, c’est presque, pour eux, un devoir, que d’influer sur cette discipline qui est le moteur de leur vie. L’un et l’autre sont persuadés que rester dans un style de danse ou d’acrobatie peut bloquer de nouveaux pratiquants qui, déçus de ne pas atteindre un bon niveau de pratique, peuvent s’en détourner. Alors que la pratique en soufflerie peut très largement contribuer à attirer vers le Free Style. En club, c’est même l’une des disciplines qui ne nécessite pas de budget important alors que le plaisir ressenti, les images collectées, … peuvent être remarquables. C’est, d’après eux, cette discipline qui apporte un vol en trois dimensions et en toute liberté recherché par les pratiquants.

Néanmoins, en compétition internationale, une innovation de cet ordre peut être déroutante et porter préjudice. Yohann et Will pressentaient le danger, mais, légitimes de par un niveau mondialement reconnu, ils ont fait le choix d’y aller à fond malgré tout. Voler ainsi est, pour eux, tellement magique, de par l’interaction que cela engendre, qu’ils savent que c’est sur cette voie qu’ils vont persister. Comme pour tout athlète, la déception est forcément présente. Venus chercher l’or une nouvelle fois, la médaille d’argent, même si elle conforte la France dans sa domination de la discipline, ne peut être satisfaisante pour des sportifs de ce niveau. Mais le retour de leurs amis, de leurs familles, de leurs pairs, a été tellement positif au vu des sauts présentés sur ces championnats du monde que le travail en soufflerie, en sauts, le coaching et la préparation mentale vont reprendre et se poursuivre encore plus intensément pour préparer les prochaines échéances.

Freestyle – équipe de France 1 : Yohann ABY, William PENNY (Vidéoman)

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Saut de l’équipe de Freestyle France 1,Yohann Aby et William Penny.

Le vent est tombé cette nuit et a permis d’enchaîner les sauts depuis ce matin.

Huitième manche et dernier saut par équipe en féminin. Léocadie Ollivier de Pury a droit à un re-jump car les juges n’ont pas pu valider son saut.

Manche des juniors garçons.

Zoom sur l’équipe de Voile Contact à 2 – France B

Depuis 2012, Guillaume et Alexandra volaient de concert. En Equipe Espoir depuis 2014, ils avaient intégré le collectif France en 2015, filmés par David Huet, avec pour objectif ces championnats du monde 2016 et, encore plus, les championnats 2018. Une montée en puissance se prépare sur 4 ans et leur participation à de nombreuses compétitions s’était inscrite, au fil des mois, dans cette logique. Alexandra, en 2014, avait été remplaçante en équipe à 4. L’accident d’Aude Clesse l’a amenée à devenir co-équipière à part entière de l’équipe de Voile Contact à 4 Séquence. Cette double appartenance accroît évidemment la difficulté d’un tel challenge international.

Atteindre le niveau nécessaire aux performances attendues en VC2 et en VC4 aurait nécessité plus de 1000 sauts d’entraînement. Sur place, la fatigue décuplée par les journées alternées entre sauts à 2 et sauts à 4 ne doit pourtant pas impacter les performances d’une équipe par rapport à l’autre. David, pour sa part, devait gérer la même situation en étant vidéoman de l’équipe de Voile Contact à 4 Rotation. Mais, pour les trois athlètes, il n’était pas envisageable de ne pas saisir l’opportunité de participer et, ainsi, de s’aguerrir pour prendre la relève de l’équipe de France A de Voile Contact à 2. L’appropriation de la pression inhérente à un évènement aussi exceptionnel, la montée en puissance de l’intensité des vols, la confrontation concrète avec les autres nations, sont incomparables dans la préparation d’un sportif de haut niveau.

Avec 190 sauts en 2016, le Voile Contact à 4 Séquence ayant été privilégié, ce jeune collectif était surtout focalisé sur 2018. Mais leur engagement, leur pugnacité, leur envie ont fait que tout s’est passé beaucoup mieux que prévu. Les jours étant alternés par discipline, Alexandra et Guillaume ont débuté ce mondial 2016 par une manche en VC4, avec un premier saut à égalité avec le Qatar, avant d’enchaîner une journée entière de sauts à 2. Attentifs à donner le meilleur, ils ont rapidement cumulé 8 points de plus que les Russes, leurs concurrents directs pour la médaille d’argent. C’est donc une première satisfaction que de constater la progression réelle de cette équipe qui, avec l’apport éventuel de nouveau matériel, ne pourra qu’amplifier son potentiel. Sur les 6 premiers sauts, Guillaume et Alexandra ne vont porter de regard ni sur les vidéos ni sur les notations afin de ne pas polluer leur concentration. Pour être à la hauteur de l’événement et de leurs ambitions, ils avaient bénéficié d’une préparation technique et mentale pointue. Entre chaque manche, ils sont donc restés dans cette logique de coaching par Jean-Michel Poulet, entraîneur Voile Contact et Directeur Technique National de la FFP. Ils ont mis en application les améliorations préconisées en progressant, manche après manche.

Le troisième jour étant réservé au VC4, après trois sauts qui n’ont pas reflété le véritable niveau du groupe, le record du monde du Qatar, avec des manches à 15 puis un doublé de record du monde à 16, a amené une grande frustration sur l’équipe. Revenir, le lendemain, sur du VC2 avec une météo défaillante qui contraignait les avions à décoller puis redescendre même si l’organisateur tenait absolument à faire sauter, la pluie, les turbulences,… ont naturellement perturbé cette équipe France B qui va faire 26 points contre 31 pour les russes. Sur la 8e manche où ils devaient sauter en dernier, c’est sur la pression du DTN que l’avion va à nouveau redescendre.

Avec une journée débutée à 6 heures, des avionnages stériles, des conditions météorologiques très peu favorables, une fébrilité croissante, ce dernier saut va néanmoins se conclure avec 19 points, à égalité avec la Russie. C’est donc une exceptionnelle médaille d’argent qui va glisser autour de leur cou. Cette évolution des objectifs depuis le choix d’inscrire deux équipes, puis de les amener toutes deux sur le podium et, enfin, de les hisser toutes deux sur les premières marches témoigne de la qualité du parachutisme français et de son encadrement. Aux yeux de David, Guillaume et Alexandra, être sur la seconde marche avec l’équipe France A génère encore plus de fierté au vu de la progression qu’ont eues Charline et Cindy sur les dernières années.

Pour les deux performers, être en couple nécessite d’avoir encore plus de recul afin de poser une analyse objective du niveau et des compétences de chacun. Mais, avec 800 sauts en commun, le « manque » de niveau éventuel va trouver sa compensation dans une complicité et une confiance totales. Et est naturellement facilitateur au vu des contraintes et des déplacements liés aux entraînements. L’expérience du VC4, avec le calme, le recul mais, aussi, l’explosivité induits par la discipline ont énormément apporté à chacun. L’analyse des sauts de l’équipe France A, le regard technique de Rodolphe Pourcelot, de Jean-Michel Poulet, la force du collectif France, ont constitué un environnement favorable à leur évolution sportive. Même si la fatigue est parfois lourde, les carrières professionnelles bloquées pour privilégier le parachutisme, l’engagement personnel total, il n’y a aucune dimension de sacrifice dans leur implication à tous trois. 2017 pour les championnats d’Europe et 2018 pour les championnats du monde, en s’adossant à des entraînements intensifiés afin d’être, cette fois, au plus haut niveau, font briller le regard de chacun.

Parce qu’être sur la première marche du podium et entendre, pour soi, la Marseillaise, n’est pas exprimable pour un sportif.

Voile Contact Séquence à 2 – Equipe B : Guillaume DUBOIS, Alexandra PETITJEAN, David HUET (Videoman)

vc2-france-b-3En PA par équipe, les garçons font 3 sur la dernière manche.

Ces rencontres internationales sont également l’occasion d’échanger avec les fabricants de matériel tels qu’Albert Berchtold, de Performance Design, dont les nouveaux prototypes de voiles, utilisés par l’équipe de Voile Contact à 2 France A, ont donné des résultats très prometteurs.

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La 8e manche par équipe en Précision d’Atterrissage homme vient d’être jugée. Les slovènes finissent à 25 points, suivis des Russes à 30 points, de la Chine avec 34 points. L’équipe de France (Sébastien CARBILLET, Tanguy MAHEU, Thomas JEANNEROT, Jean VIGNUALES, Mathieu GUINDE), après une belle dernière manche, se classe à la 6e place avec 41 points, ex-aequo avec l’Allemagne.

Marie-Claude Feydeau, Présidente de la Fédération Française de Parachutisme et David Roth, Secrétaire Général, sont présents aux côtés des athlètes français sur ces championnats du monde 2016.

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La demi-finale PA homme vient de se dérouler pour Thomas Jeannerot, Sébastien Carbillet et Jean Vignuales.

 

Léocadie Ollivier de Pury part pour un saut de départage pour la troisième place en PA junior fille.

 

Les équipes de France, la Fédération française de Parachutisme et sa présidente, Marie Claude Feydeau, remercient leur partenaire, SAAM Verspiren.

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Zoom sur l’équipe de Voile Contact à 4 Séquence

Le gros remaniement au sein de l’équipe de Voile Contact Séquence à 4, suite à la blessure d’Aude Clesse, contrainte à 18 mois d’arrêt sportif, à l’intégration d’Alexandra Petitjean, jusque-là remplaçante, et au repositionnement induit des co-équipiers, représentait un handicap dont ce collectif avait pleinement conscience en préparant ce nouveau mondial. Avec uniquement 500 sauts en commun, il devenait alors plus complexe d’être performants dans le pilotage et dans l’organisation de la structure. A la gestion des plannings d’entraînements, meetings de représentation et autres compétitions, s’agrégeait la problématique des obligations professionnelles de tous les membres, autre handicap, et non des moindres.

Pour tout sportif, l’alternance idéale trouve son équilibre entre sessions de cohésion, sessions d’entraînement pur et temps de repos. Dans le cas d’un sport non professionnel tel que le parachutisme, le haut niveau induit une exigence accrue en termes de motivation et d’implication de tous. C’est donc après 7 petits mois de préparation que le VC4 séquence s’était présenté aux derniers entraînements, en août. La grosse restitution réalisée alors fut une belle surprise avec les premiers 14 points réalisés, suivis d’un 15, à Besançon, avec cette jeune équipe ; résultat qui boosta pleinement le groupe, 15 jours avant cette échéance mondiale.

C’est avec une belle prise de confiance et dans une bonne dynamique que les athlètes étaient arrivés à Skydive Chicago, prêts à se battre pour conserver leur titre de champion du monde. La nouvelle du retrait de l’équipe américaine, en arrivant sur la DZ, contribua à engranger de la sérénité car c’est face à cette dernière que les français avaient remporté les compétitions de 2012 et 2014, mais dans l’adversité. Le changement de zone d’atterrissage, initialement prévue à Cushing Field, à 12,6 miles de Skydive Chicago, a été un autre point positif même si les largages en ont été complexifiés, polluant parfois le travail sous voile sans toutefois amputer sa qualité technique.

Le premier saut, tant attendu, arrive enfin, mais se trouve corrompu par un stress majeur dû au tirage sur lequel certains co-équipiers étaient moins à l’aise. Premier saut mondial pour l’équipe, dans cette configuration, les 12 points générés sont un peu en-dessous du niveau habituel. Et, grande surprise, le Qatar surgit. Cette nation à laquelle ils avaient été confrontés, entre autres, en 2014, à la Coupe du golfe, tournait à une moyenne de 9, puis de 10 lors des nationaux, aux USA, en avril 2016. Choix stratégique des coachs, montée en puissance fondamentale avec plus de 1000 sauts par an pour ces compétiteurs qui sont, tous, professionnels ? L’équipe du Qatar fait 12 points sur ce premier saut (13 – 1 faute) et se positionne d’entrée à égalité avec les français. Néanmoins, le VC4 va plus se concentrer sur la nécessité de retrouver sa dynamique habituelle que sur les résultats des autres groupes. Même si une crainte, sous-jacente et inexplicable, infiltrait inconsciemment les esprits, le collectif était soudé et tendu vers la recherche de l’étincelle qui ne pouvait que jaillir à nouveau. Et effectivement, au 4e saut, les fondamentaux sont retrouvés. Au 5e saut, les qataris font pour la première fois un 15. La France, loin de les imaginer capables d’un record du monde, réalise 13 points. Mais, toujours sans connaître les résultats, soutenus par leur entraîneur quant aux réglages à effectuer, ils repartent sur le saut suivant, conscients qu’il va désormais falloir tout donner. La rage de vaincre explose, le rythme se met en place, les sensations reviennent, amenant de belles performances dans cette nouvelle manche. Le niveau du mois d’août reste aussi soutenu sur les sauts suivants et cette cadence va être tenue jusqu’à la dernière étape. Entre temps, le Qatar a aligné trois nouveaux records du monde, voire même en a un nouveau à son actif avec 16 points. La France refait 15 pourtant, malgré un brief difficile car l’équipe manque de polyvalence. Le 8e saut terminé, sur la zone de posé, les 5 équipiers sont persuadés que rien n’est conclu.

A posteriori, équipe et staff vont analyser que, sur les blocs très rapides, où tout est possible, la technique et la stratégie du Qatar sont plus risquées, voire susceptibles d’engendrer, à terme, un risque. L’équipe de France, en conservant sa méthodologie de travail, en accentuant son agressivité, a donc un potentiel réel de progresser dans un proche avenir. Outre la fébrilité des premiers sauts avec des blocs stressants liés à un tirage compliqué, le collectif France a été désarçonné car ce n’était pas ce combat-là qui était attendu. Avec des voiles plus rapides, en descendant davantage dans les blocs, en volant plus en vitesse, avec près de 2500 sauts en deux ans, les qataris avaient des armes supérieures à celles de l’équipe de France.

Malgré le chagrin, la tristesse, la frustration de ne pas avoir pu se préparer dans un laps de temps aussi court, les français restent fiers de cette médaille d’argent gagnée avec 31 points d’avance devant les Russes. Pour la capitaine, Magali Belgodère, et ses équipiers, il ne sert à rien d’être abattus, malgré le résultat. Un mental de combattant reste leur force et la prochaine coupe du monde, à Saarlouis, puis les mondiaux 2018, vont les amener à un bouleversement de fond pour atteindre, à nouveau, le niveau qui est le leur. Capables d’aller chercher des 15, conscients d’avoir donné le meilleur d’eux-mêmes, Magali, Benoit, Guillaume, Laurent-Stéphane et Alexandra repartent de ce championnat avec une rage accrue face à ces futurs enjeux.

Voile Contact Séquence à 4 : Magali BELGODERE (Capitaine), Benoit BAECKEROOT, Guillaume DUBOIS, Laurent-Stéphane MONTFORT (Vidéoman), Alexandra PETITJEAN, Jean-Michel POULET (remplaçant)

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Dans le sunset américain, le dernier saut de départage pour la médaille de bronze de Léocadie Ollivier de Pury qui sera perdu d’un cm.

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